Projet de professionalisation : tout est possible !
Réuni en assemblée générale samedi à St-Denis, le SAFE (Syndicat des arbitres du football d'élite) a fait part de son inquiétude concernant la réforme de professionnalisation de arbitres qui doit voir le jour dès la saison prochaine.
55 arbitres centraux et assistants de Ligue 1 et Ligue 2 ont assisté à l'assemblée générale du SAFE ainsi qu'à la table ronde animée par Didier Roustan (source photo : www.safe-arbitres.fr)
Le SAFE et son président, Olivier Lamarre ont mis les petits plats dans les grands à l'occasion de l'assemblée générale de la structure syndicale qui regroupe 152 ahdérents dont d'anciens arbitres restés fidèles au syndicat et aperçus samedi (Thierry Auriac, Stéphane Djouzi, Bruno Faye notamment). Une table ronde avec pour thème principal la professionnalisation des arbitres a eu lieu une fois l'assemblée générale terminée à l'Hôtel Novotel de la Plaine St-Denis. Pour mener les débats, le SAFE avait fait appel à Didier Roustan, journaliste sportif reconnu et estimé. Aux côtés du président de "Foot Citoyen" : Jean-Marc Furlan, ancien entraîneur de Troyes et Strasbourg notamment, Johan Micoud, ancien international passé par Cannes, Bordeaux, Parme ou encore le Werder Brême, Ruddy Buquet, arbitre FIFA en activité, Pierre Repellini, vice-président délégué de l'UNECATEF (Syndicat des entraîneurs), Guy Cotret, Président de l'AJ. Auxerre et de l'UCPF (Union des Clubs Professionnels de Football) et Patrick Vajda, Président de l'AFCAM (Association Française du Corps arbitral multisports). Un plateau relevé pour aborder un sujet qui préoccupe fortement le corps arbitral ces temps-ci.
En l'absence de la Direction Technique de l'arbitrage, qui n'a pas souhaité se joindre à ce débat et qui a décliné l'invitation à l'assemblée générale, le débat a surtout été axé sur le statut et la reconversion de l'arbitre. Johan Micoud se posait la question de savoir "quel était l'intérêt des arbitres à passer professionnel ?". La réponse d'Olivier Lamarre a été claire : "Le projet, techniquement et sportivement est intéressant. Mais à l'heure actuelle, les arbitres n'ont aucune garanties, ni sur leur statut ni sur leur reconversion alors que tout doit être finalisé d'ici le 30 juin." Interrogés par Didier Roustan afin de savoir si cette réforme était précipitée, les 55 arbitres centraux et assistants des championnats professionnels présents estiment en grande majorité que oui. Pire encore, Olivier Lamarre expliquait que les instances arbitrales proposaient aux huit ou dix sifflets qui allaient passer professionnels dès la saison prochaine et qui devront quitter leur emploi, un CDD sur deux ans d'abord puis par la suite un CDD renouvelable chaque année. "Que deviendra l'arbitre qui se verra rétrogradé en Ligue 2 et qui n'aura plus rien ?" s'interroge Olivier Lamarre. De l'avis de tous les intervenants présents samedi, la Direction Technique de l'arbitrage fait preuve d'un grand amateurisme dans l'élaboration de ce changement de cap. Les négociations se poursuivent actuellement et les classements, qui paraîtront mercredi n'apporteront pas plus d'informations aux directeurs de jeu. "Des arbitres pros dans un monde pro", tel est actuellement le slogan du SAFE. On en est encore loin.
Réception des arbitres des finales nationales : le SAFE n'était pas représenté
La réception des arbitres des finales de Coupe de France et Gambardella avait pour habitude de se dérouler, ces dernières saisons le jour de la finale dans les locaux de la FFF. Cette année, les organisateurs (UNAF/DTA) ont fait une entorse au programme et ont délocalisé cette cérémonie, qui permet d'honorer les arbitres des deux finales ainsi que ceux qui mettent un terme à leur carrière fédérale au Manoir de Gressy afin "d'éviter aux arbitres des finales de passer trop de temps dans les transports" peut-on lire sur le site de l'UNAF. Pour des raisons logistiques, le SAFE n'a pu être présent cette année. Sur les quatorze arbitres invités et qui mettent fin à leur parcours, seuls deux avaient répondu favorablement à l'invitation de l'UNAF, l'Union Nationale des arbitres de football.
Coupe de France : Cyril Gringore enchaîne les finales
C'est un doublé probablement historique et il concerne un arbitre. Le normand Cyril Gringore, affilié au FC. Rouen aura connu deux finales en l'espace d'une saison. Arbitre assistant réserviste au départ, Cyril Gringore a dû remplacer Nicolas Danos, blessé lors d'un ultime entraînement vendredi au Stade de France. Celui qui fût le fidèle assistant de Fredy Fautrel par le passé et qui a rejoint depuis la saison dernière Ruddy Buquet, a foulé la pelouse du Stade de France à l'occasion d'une finale de coupe nationale (trois finales de Coupe de France et deux finales de Coupe de la Ligue) pour la cinquième fois ce qui constitue un record.
Cyril Gringore (source photo : www.paris-normandie.fr)
PSG-OM : la main de Thauvin qui a échappé aux arbitres
Pourtant idéalement placé, Benoit Bastien n'a pas vu la main flagrante de Florian Thauvin (source photo : www.video.eurosport.fr)
L'arbitrage à cinq a encore montré toute son efficacité samedi soir lors de la finale de la Coupe de France. Une frappe de Zlatan Ibrahimovic consécutive à un corner de Di Maria est repoussée de la main par Florian Thauvin alors que le ballon allait certainement pénétrer dans le but. Joël Quiniou, consultant sur RMC estimait que "cette situation aurait dû amener un pénalty pour le PSG, la position du bras de Thauvin étant sanctionnable. L'arbitre de surface aurait pu signaler à Clément Turpin cette action litigieuse." Et le joueur marseillais aurait été expulsé puisque cette main annihile une occasion nette de but.
Le tweet du week-end
"Comme mercredi pour la finale de l'Europa League, les arbitres addittionnels ne servent à rien" - Jean-Philippe IZZO, ancien arbitre assistant international
Quelle surprise samedi en ouvrant le journal L'Equipe ! Raphael Raymond, qui traitait par le passé le sujet de l'arbitrage a consacré un article à Clément Turpin samedi dans le quotidien sportif. Un article qui ne nous aura pas appris grand chose au final.
Ligue Sud-Ouest : Saïd Ennjimi officiellement candidat
Le limougeaud Saïd Ennjimi a officialisé son intention de briguer la présidence de la future Ligue du Sud-Ouest qui regroupera l'Aquitaine et le Centre-Ouest. Les élections auront lieu le 21 janvier 2017 en Dordogne. Henri Monteil, l'actuel Président de la Ligue du Centre-Ouest et en fonction depuis 1992, qui avait dans un premier temps annoncé son retrait, a décidé de faire marche arrière et de se représenter à 73 ans. Vendredi dernier, lors de l'assemblée générale du District de la Vienne, l'ancien secrétaire général de la FFF (Fédération Française de Football) a profité de cette occasion pour déclarer la guerre à la Ligue d'Aquitaine, qui doit fusionner avec le Centre-ouest : "Je suis plus que jamais déterminé à défendre les intérêts de notre Ligue. On va aller au combat."
Saïd Ennjimi (source photo : www.lamontagne.fr)
Lire l'interview de Saïd ENNJIMI
Lire l'article du quotidien "La Nouvelle République"
Lionel
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