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Le dimanche noir de l'arbitrage français

L'arbitrage français a une nouvelle fois été au centre des critiques au cours d'une 16ème journée prolifique en erreurs d'arbitrage.

 

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Claudio Ranieri interpelle François Letexier à la mi-temps de St-Etienne/Nantes dimanche (source photo : www.rmcsport.bfmtv.com)

 

Les semaines s'enchaînent et se suivent pour les arbitres français. En Ligue 1 ou en Ligue 2, ils provoquent de vives réactions parmi les joueurs, entraîneurs et dirigeants. La 16ème journée de Ligue 1 en a encore été l'illustration. Samedi, lors de Lille/Toulouse, Benoit Millot accordait un pénalty complètement inexistant aux toulousains qui ne le transformait pas heureusement. Dimanche, l'après-midi débutait par un but valable refusé à tort aux nantais en déplacement à St-Etienne. A la mi-temps, Claudio Ranieri, l'entraîneur des Canaris avait pris le temps d'aller montrer à François Letexier, la blessure de Valentin Rongier. L'ancien coach de Leicester s'était déjà fait remarquer le week-end dernier après le derby entre Rennes et Nantes au cours duquel le club du président Kita s'était déjà estimé lésé par des décisions arbitrales défavorables. Pourquoi encore exposer François Letexier, qui avait été performant lors de Monaco/PSG ? La Direction Technique de l'arbitrage serait-elle en train de commettre les mêmes erreurs avec l'arbitre breton qu'avec Clément Turpin par le passé ?

 

Marçal aurait-il dû être expulsé ?

 

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Le geste de Marçal a beaucoup fait réagir (source photo : www.lequipe.fr)

 

La scène a agité les réseaux sociaux. Certains joueurs ont été expulsés pour bien moins que cela comme Edinson Cavani, qui avait retenu le bras de Nicolas Rainville lors de Lens/PSG (saison 2014/2015) ou Thiago Silva qui avait légèrement bousculé Alexandre Castro lors de PSG/Valenciennes en mai 2013. Suite à une altercation avec le caennais Kouakou, Marçal est rappelé à l'ordre par Laurent Stien. Le brésilien, très énervé s'est permis de mettre la main dans la visage de l'arbitre assistant. Une situation délicate qui pose une question : que se passera t-il si une situation similaire se reproduit ? L'autorité de l'arbitre est-elle affaiblie ? C'est l'avis de Frédéric Arnault, ancien arbitre assistant international qui sur son compte Twitter, estime que "le joueur aurait dû être expulsé. Accepter qu'un joueur porte la main au visage d'un arbitre n'est pas une marge de manœuvre tolérable. Ni sur l'esprit, ni pour l'image du football". Une réponse apportée à la chronique de Saïd Ennjimi, consultant pour le journal L'Equipe. L'ancien arbitre explique que "l'arbitre assistant a usé de la marge de manœuvre de plus en plus étroite accordée aux arbitres, en faisant parler leur liberté d'interprétation. Il a su faire preuve de psychologie en estimant que son arrivée très rapide pour séparer Marçal et Kouakou avait été de nature à provoquer un peu d'agressivité chez le lyonnais". Interrogé sur L'Equipe 21 dimanche, Saïd Ennjimi avait pourtant estimé qu'il s'agissait "d'un geste qui n'est pas acceptable sur un terrain. Oui bien sûr qu'on peut mettre le rouge, on doit mettre le rouge". Sans doute, le président de la Ligue Nouvelle-Aquitaine n'a-t-il pas voulu modifier les bonnes relations qu'il entretient avec Jean-Michel Aulas, le président de l'OL.

 

Garibian : "La situation aurait dû être gérée autrement"

 

Pour Eric Castellani, ancien arbitre assistant FIFA, "il y a un mauvais réflexe du joueur. Règlementairement, il aurait dû être expulsé. Mais Laurent Stien a su faire preuve d'intelligence face à un joueur surpris par son intervention". Dans L'Equipe de ce mardi 5 décembre, Pascal Garibian, le Directeur Technique de l'arbitrage a évoqué "un geste qui n'est pas tolérable. Cette situation aurait dû être gérée autrement".

 

La journée de dimanche s'est terminée par la prestation chaotique de Frank Schneider lors de Montpellier/Marseille. Un pénalty cadeau accordé aux marseillais a provoqué la colère de Michel Der Zakarian, l'entraîneur montpelliérain qui fût expulsé par l'arbitre alsacien. "On ne peut pas nier qu'il y ait un contact", explique Garibian. Le second but du club héraultais sera refusé à juste titre, Hilton interférant dans le jeu et gênant Mandanda, le portier olympien. Le retour au vestiaire des arbitres a lieu sous haute tension. Alexandre Castro, le quatrième arbitre est pris à parti par des dirigeants de Montpellier. Les noms d'oiseaux fusent et devraient être relatés dans les rapports des officiels. La commission de discipline de la LFP (Ligue de Football Professionnelle) aura encore de quoi faire.

 

Lionel SCHNEIDER



05/12/2017
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