Finale Europa League : "Les anglais peuvent s'estimer lésés"
La finale d'Europa League jeudi entre Liverpool et le FC Séville a été marquée par des décisions arbitrales qui ont fait débat. Retour sur la prestation du quintet suédois avec Jean-Philippe Izzo, ancien arbitre assistant FIFA.
12ème minute : sur un long ballon en profondeur, Firmino tente d'effacer Carriço mais le défenseur espagnol stoppe le ballon de la main. Y avait-il pénalty ?
L'avis de Jean-Philippe IZZO
"Il y avait pénalty à la 12ème minute sur cette main de Carriço, car on voit bien qu'il fait le geste pour contrer le ballon du bras en même temps qu'il fait obstruction de son corps au passage du joueur de Liverpool. Cette main aurait dû être sanctionnée sur cette action grâce certainement à l'intervention de l'arbitre assistant."
40ème minute : deuxième situation prêtant à discussion avec ce ballon arrêté de la main par le sévillan Krychowiak. Le pénalty s'imposait-il ?
L'avis de Jean-Philippe IZZO
"Le match aurait dû et pu basculer sur cette main de Krychowiak. Sa position pour défendre - il est assis pratiquement - n'est pas bonne et sa main aurait dû être sanctionnée. Elle coupe un magnifique une deux entre les deux joueurs de Liverpool qui aurait pu être une magnifique occasion. Là, ils sont trois pour prendre une bonne décision : Jonas Eriksson, son premier assistant (encore), et l'arbitre additionnel idéalement placé derrière le fautif à une quinzaine de mètres. Le pénalty indiscutable aurait pu donner un avantage de deux buts avant la mi-temps aux anglais qui ne vont jamais se remettre de cette décision."
70ème minute : Séville inscrit un troisième but d'abord signalé hors-jeu par l'assistant de Jonas Eriksson qui le déjuge et lui demande de rabaisser son drapeau. L'arbitre suédois a-t-il bien fait ?
L'avis de Jean-Philippe IZZO
"A la 70ème minute, le coma artificiel du premier assistant de cette finale s'est révélé au grand monde...Le but de Séville est totalement valable et il n'y a que cet assistant qui n'a pas vu que le ballon venait d'une double passe des défenseurs. Il signale un hors jeu imaginaire qui aurait pu encore être une grave erreur. Heureusement, Jonas Eriksson, parfaitement bien placé et certainement échaudé des mauvaises décisions de la première mi temps de cet assistant, est resté vigilant et a déjugé son assistant et a accordé le but. Une précision sur le troisième but sévillan, on voit clairement l'arbitre central faire signe à son assistant de baisser son drapeau avant même que Coke ne frappe au but. Lui etait bien concentré sur l'action au contraire de son assistant qui continuait sa sieste commencée au debut du match."
Ce que dit la loi 11 : "La loi dit qu'un joueur sera sanctionné hors-jeu si le ballon a été touché ou joué en dernier lieu par un coéquipier." Le geste du défenseur anglais est net. Le ballon a subi une déviation de sa trajectoire, provoquée par un geste technique normal du défenseur.
Klasenius, un arbitre dans la tourmente
Mathias Klasenius (photo ci-dessous) se rappellera probablement longtemps de cette finale d'Europa League. L'assistant, situé devant les bancs de touche est passé complètement au travers de son match. Ce fût déjà le cas lors du 1/8ème de finale retour entre le Bayern et la Juventus en mars dernier. Klasenius avait refusé un but valable aux turinois qui auraient alors pu mener 2-0 après 22 minutes de jeu suite à une position de hors-jeu inexistante de Morata.
"Un arbitrage à 5 officiellement sur le papier mais comme d'habitude, on a vu dans un premier temps que les arbitres additionnels ne servent strictement à rien. Le fait qu'en plus, un arbitre assistant s'est montré totalement à côté de la plaque peut avoir des conséquences graves sur ce trio pour l'Euro. Les anglais peuvent s'estimer lésés des décisions du trio suédois."
Merci à Jean-Philippe Izzo d'avoir apporté son analyse.
Lionel
A découvrir aussi
- Lannoy reprend la saison en Ligue 2
- Bastia crie au scandale
- Commission de discipline LFP : 8 matchs de suspension pour Nabil Dirar