St-Etienne/Dijon : les dijonnais remontés
Le Chaudron fût une nouvelle fois le théâtre dimanche, d'une piètre prestation arbitrale. Une question mérite d'être posée : les jeunes arbitres lancés prématurément dans le grand bain de la Ligue 1 sont-ils au niveau ?
Olivier Dall'Oglio a fait part de sa colère auprès de Karim Abed (source photo : www.foot-sur7.fr)
ST-ETIENNE/DJION
Le Chaudron ne réussit décidemment pas aux arbitres novices de la Ligue 1. Après François Letexier lors de St-Etienne/Bastia, c'est au tour de Karim Abed de s'être distingué dimanche. Il ne s'agissait que du cinquième match de l'arbitre brignolais qui avait déjà fait fort lors de Lorient/Lille (5ème journée) en accordant un pénalty surréaliste aux bretons. Major des arbitres fédéraux 2, Karim Abed ne compte que dix-neuf matchs de Ligue 2 à son compteur. Dimanche, ses décisions ont tout d'abord provoqué l'incompréhension chez les stéphanois. Pour un pénalty oublié suite à une main du bourguignon Bernard suite à un centre de Malcuit. "Le pénalty est évident. C'est la main qui va au ballon", explique Claude Medam, ancien arbitre de la Fédération.
"Il m'explique qu'il s'est trompé mais l'assistant le conforte dans sa décision"
En deuxième période, les "Verts" auraient dû bénéficier d'un nouveau pénalty, Söderlund étant ceinturé par Varrault. Là encore, pas de réaction du corps arbitral. 95ème minute, alors que les dijonnais pensent se diriger vers leur premier succès de la saison à l'extérieur, une faute de Bernard sur Perrin est sanctionnée et permet aux joueurs de Christophe Galtier d'obtenir un pénalty inespéré. Pour Claude Medam, le pénalty "peut se siffler. Perrin est déséquilibré à l'extérieur déjà et la faute se poursuit à l'intérieur." Dans la foulée, Cédric Varrault est expulsé pour avoir échangé des paroles avec Karim Abed. Le capitaine dijonnais s'en défend aujourd'hui dans L'Equipe où il explique ne pas avoir insulté l'arbitre. La commission de discipline rendra son verdict jeudi. Olivier Dall'Oglio, l'entraîneur du DFCO estimait que "l'arbitre avait décidé qu'il y aurait match nul. Il m’explique que s’il s’est trompé, il s’en excusait. Pour moi, il s’est trompé mais l’arbitre assistant le conforte dans sa décision. Pourquoi à la 95e ? C'est rageant."
Le tweet du week-end
"Comment un arbitre minable peut pourrir le match..." - Pierre MENES
MARSEILLE/METZ
Pénalty ou coup-franc ? La question est revenue avec insistance depuis ce fait de jeu dimanche soir au Vélodrome. Opa N'Guette, le virevoltant milieu messin débordait sur le côté droit et était stoppé irrégulièrement par Gomis. Si la faute est incontestable, impossible en revanche de se prononcer sur l'endroit de la faute en revoyant plusieurs fois les images. "C’est limite mais il y a au moins coup franc et il y a aussi carton jaune car Nguette peut récupérer le ballon et partir tout seul dans la surface de réparation", expliquait Joël Quiniou sur RMC dimanche.
MONTPELLIER/CAEN
Une expulsion au cours de cette rencontre : celle du montpelliérain Mounié, coupable d'avoir joué des coudes à deux reprises. Saïd Ennjimi, qui effectuait son retour sur les terrains de Ligue 1 (il s'était blessé lors de Rennes/Reims le 2 avril dernier) n'a pas hésité et la décision de l'arbitre limougeaud fût "la bonne. Mounié récidive et il y a bien un coup de coude au visage de Yahia", selon Claude Medam.
BREST/STRASBOURG
La DTA l'avait désigné en Ligue 2 pour éviter une polémique avant le PSG/OM sur lequel il a été désigné dimanche prochain. Mais même à l'étage inférieur, Clément Turpin réussit à faire parler de lui. Les strasbourgeois pourront longtemps pester après ce pénalty accordé aux brestois à la 38ème minute suite à une main de Vincent Nogueira. "La frappe est puissante et le geste du défenseur est clair : il essaye de retirer son bras. Pénalty sévère illogique à la vue de la gestuelle", détaille Claude Medam qui valide en revanche les deux avertissements infligés à Eric Marester : "L'expulsion est justifiée, s'agissant d'un second avertissement. Le joueur joue délibérément l'homme."
Le chiffre
5. Comme le nombre de cartons rouges récoltés par les alsaciens, qui sont avec les nîmois les équipes le plus souvent réduites en infériorité numérique.
Lionel SCHNEIDER
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