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Mondial : Irmatov, Brych et Marciniak n'arbitreront plus

Alors que  les 1/4 de finale débutent samedi, la commission d'arbitrage de la FIFA s'est séparée de ténors du sifflet comme Ravshan Irmatov et Felix Brych.

 

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Ravshan Irmatov (source photo : www.livefutbol.com)

 

Ce sont trois grands arbitres qui quittent prématurément la Coupe du Monde. Ravshan Irmatov, grand favori pour la finale avant le début de la compétition n'aura dirigé que deux rencontres lors du premier tour : Argentine/Croatie et Espagne/Maroc. Une prestation solide lors du premier match et une autre qui a fait réagir. Les marocains qui menaient face à la Roja se sont estimés lésés par le deuxième but espagnol qui faisait suite à un corner exécuté du mauvais côté. L'arbitre ouzbek a battu son propre record en passant de neuf à onze matchs dirigés en phase finale de Coupe du Monde. Son éviction est profondément injuste. Surtout lorsque l'on voit la prestation d'Alireza Faghani lors de France/Argentine. L'iranien devrait même apparaître dans le dernier carré.

 

Triste fin pour Brych

 

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Felix Brych (source photo : www.francefootball.fr)

 

Comme en 2014 au Brésil, Felix Brych n'aura pas franchi le cap du premier tour. Au sifflet de Serbie/Suisse, les serbes n'ont pas digéré le pénalty qu'ils réclamaient. Mladen Krstajic, le sélectionneur de la Serbie estime avoir "été volé" et a même expliqué que l'arbitre allemand "devrait être envoyé à La Haye pour être jugé". La seconde erreur - selon les propos de Pierluigi Collina en conférence de presse vendredi dernier - de l'arbitre munichois a été de ne pas avoir recours à l'assistance vidéo. La Fédération Serbe a adressé un communiqué à l'instance internationale dans lequel elle évoque "des décisions prises par Felix Brych contre notre équipe nationale". Alors que la sélection allemande a été éliminée dès le premier tour, une autoroute se présentait à celui qui est docteur en droit à Munich. En guerre ouverte depuis plusieurs mois avec Herbert Fandel, le représentant de l'arbitrage allemand à l'UEFA, Brych prenait part à sa deuxième et dernière Coupe du Monde (il aura 43 ans en août).

 

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Szymon Marciniak juge régulier le tacle de Boateng sur Berg lors d'Allemagne/Suède (source photo : www.zimbio.com)

 

Szymon Marciniak est la troisième pointure à quitter le Mondial. A l'arbitre polonais, il est ouvertement reproché de ne pas avoir sollicité Clément Turpin, son arbitre assistant vidéo lors d'Allemagne/Suède après un contact entre Jérôme Boateng et Marcus Berg. Marciniak avait décidé de laisser jouer et de ne pas prendre l'avis de Turpin en compte. 

 

Turpin, le soi-disant renouveau de l'arbitrage français

 

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Clément Turpin (source photo : www.zimbio.com)

 

Il devait raviver la flamme. Retenu parmi les dix arbitres européens suite à la mise à l'écart du roumain Ovidiu Hategan, qui avait été écarté après un pénalty inexistant accordé à la Suisse face à l'Irlande du Nord en barrage, Clément Turpin aura dirigé deux rencontres durant cette Coupe du Monde. Sa première désignation lors d'Uruguay/Arabie Saoudite (1-0) fut plutôt réussie. La seconde en revanche, lors de Suisse/Costa Rica (2-2) a alimenté plusieurs polémiques. Le défenseur helvète Stephan Lichtsteiner s'en sortait miraculeusement avec un avertissement après une semelle sur le tibia du costaricain Daniel Colindres. A quelques minutes du terme de la rencontre, les suisses concédaient un pénalty suite à une faute sur l'avant-centre du Costa Rica. Ce dernier se trouvant en position de hors-jeu, le coup de pied de réparation fût annulée par la VAR (video assistance referee). L'arbitre bourguignon accordera à nouveau un pénalty - très contestable - qui permettra au Costa Rica de revenir avec égalité avec la Nati. Un parcours largement insuffisant pour une nation comme la France absente du dernier carré d'une Coupe du Monde depuis la 1/2 finale Italie/Bulgarie dirigée par Joël Quiniou au Mondial 1994. Celui qui est considéré comme le n°1 français n'a pas été choisi par ses pairs lors du vote élisant le meilleur arbitre de Ligue 1 en mai dernier. Les directeurs de jeu du championnat de France lui avaient préféré Tony Chapron. En réalité, Turpin, comme les Lannoy, Poulat et Layec, est un produit marketing, le gendre idéal qui ne fait pas de vague. Il n'appartiendra jamais à la catégorie des Cakir, Kuipers, Brych, Irmatov, Marciniak, Oliver ou Bastien, son concurrent numéro 1 désormais avec l'accession du vosgien dans le groupe élite de l'UEFA en juin. Clément Turpin ne pouvait pas espérer aller plus loin dans la compétition, l'équipe de France étant toujours qualifiée expliqueront les très fiables dirigeants du sifflet tricolore. On connaît la musique !

 

Lionel SCHNEIDER



04/07/2018
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