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Cavani averti, le carton de l'incompréhension

L'attaquant uruguayen a été averti après avoir rendu hommage aux victimes du crash aérien de Chapecoense.

 

Cavani, l'hommage gâché

 

Edinson Cavani averti par Frank Schneider (source photo : www.lequipe.fr)

 

La scène d'hier au Parc des Princes est une preuve supplémentaire que les arbitres français sont aseptisés et sans personnalité. "Monsieur Schneider est le produit d'un système qui ne distingue plus l'humain du règlement", écrit le journaliste Bruno Roger-Petit sur le blog du Figaro. Auteur de son 100ème but sous le maillot du PSG, Edinson Cavani avait souhaité partager sa solidarité suite au crash aérien d'un avion en Colombie lundi. 71 personnes ont perdu la vie dans ce drame. Respectant à la lettre le règlement, l'alsacien Frank Schneider a sanctionné Cavani d'un avertissement qui a fait réagir.

 

 

"L'esprit n'a pas été respecté dans cette situation particulière"

 

Pour Joël Quiniou, consultant RMC, l'arbitre aurait dû faire preuve de flexibilité. " Compte tenu des circonstances exceptionnelles, ce geste, qui honorait Cavani, aurait pu ne pas faire l’objet d’un jaune. On pourrait se dire qu’à événement exceptionnel, décision exceptionnelle. Il s’agit d’un drame, qui a touché des sportifs mais aussi l’ensemble du monde. Tout le monde a été solidaire de ceux qui vivent cette catastrophe, c’est pourquoi une décision exceptionnelle aurait pu être prise. Cavani a voulu exprimer sa solidarité et son émotion face à cette tragédie, alors que l’arbitre est resté dans sa logique réglementaire et sa rigidité. Qui aurait pu contester sa décision s’il avait fait abstraction de cet article de loi ? Même le contrôleur présent aurait compris le sens de sa mesure. L’esprit n’a pas été respecté dans cette situation particulière."

 

Retrouvez ici la chronique du journaliste Bruno Roger-Petit

 

Bruno Roger-Petit espère que la commission de discipline de la Ligue de Football Professionnel annule ce carton. Il y a peu de chance, l'arbitre ayant appliqué les lois du jeu. Dans L'Equipe du jour, José Barroso, un journaliste du quotidien résumait tout : "cet épisode devrait conduire les têtes bien pensantes du foot à revoir cette question qui conduit à des situations aussi ridicules."

 

Lionel SCHNEIDER



01/12/2016
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