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Afrique : deux ténors du sifflet suspendus provisoirement par la CAF

L'arbitrage africain est à nouveau dans l'œil du cyclone. Janny Sikazwe, arbitre de la finale de la CAN en 2017 et Mehdi Abid Charef, n°1 en Algérie ont été suspendus à titre provisoire par la Confédération Africaine de Football (CAF).

 

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Janny Sikazwe (source photo : www.tvlivreangola.org)

 

Mehdi Abid Charef dirigeait la finale aller de la Ligue des Champions africaine il y a trois semaines entre Al-Ahly et l'Espérance Tunis. Au cours de la rencontre, l'arbitre algérien accordera trois pénalties dont deux au club égyptien. Le premier - inexistant - avait été validé alors qu'Abid Charef était allé visionner l'écran de contrôle situé sur le bord de terrain, l'assistance vidéo étant utilisée en Ligue des Champions africaine. Le second, tout aussi imaginaire était lui aussi maintenu malgré l'intervention de l'assistance vidéo. La CAF, suite à un courrier de l'Espérance Tunis qui évoque une possible corruption, a décidé de suspendre Abid Charef avec effet immédiat jusqu'à sa comparution devant les instances du football africain. La Fédération Algérienne a quant à elle déposé un recours.

 

Pas de Mondial des Clubs pour Abid Charef

 

Présent au Mondial en Russie en tant qu'arbitre assistant vidéo, Mehdi Abid Charef se voyait confier la direction de sa première finale de Ligue des Champions après avoir notamment dirigé le match pour la troisième place lors de la CAN en 2017 entre le Burkina Faso et le Ghana. Conséquence de cette affaire, Abid Charef s'est vu retirer sa sélection pour le Mondial des Clubs aux Emirats Arabes Unis tout comme Abdelhak Etchiali et Anouar Hmila, les deux assistants qui devaient l'accompagner sur cette compétition. C'est l'éthiopien Bamlak Tessema, arbitre de la finale retour de la Ligue des Champions africaine qui a été retenu pour remplacer Abid Charef.

 

Le cas de Janny Sikazwe est encore plus retentissant. L'arbitre zambien de 39 ans est considéré comme l'un des trois meilleurs directeurs de jeu sur le continent africain. Sa présence à la Coupe du Monde l'été dernier en atteste à l'image des deux désignations qui lui ont été attribuées par la FIFA : Belgique/Panama et Japon/Pologne. En 2017, il était l'arbitre de la finale de la CAN entre l'Egypte et le Cameroun. Deux mois auparavant, la FIFA le désignait sur la finale du Mondial des Clubs. Le 23 octobre dernier, la CAF lui confiait la 1/2 finale retour entre l'Espérance Tunis et le club angolais de Primeiro de Agosto, match dans lequel Sikazwe accordait un pénalty très généreux au club tunisien et refusait un but valable aux angolais qui étaient alors menés 3-2. Comme Abid Charef, Sikazwe est accusé de corruption et a été suspendu de toute activité liée au football jusqu'à son audition.

 

Lionel SCHNEIDER



23/11/2018
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