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L'impossible s'est produit hier au Camp Nou avec la qualification de Barcelone face au PSG (6-1). Une rencontre marquée par plusieurs faits de jeu ayant influencé le résultat final.

Soirée difficile pour Deniz Aytekin, contesté ici par Marco Verratti (source photo : www.focus.de)

Il y a des soirs où rien ne va. Cette 52ème minute aurait pu faire basculer la rencontre en faveur du PSG si Cavani n'avait pas manqué de réussite en voyant son ballon frapper le poteau. Le score était alors de 3-0 en faveur des catalans. Les joueurs de Luis Enrique ont bénéficié de décisions arbitrales favorables. Arbitrage 57 a interrogé plusieurs anciens arbitres internationaux.

47ème minute : Neymar est accroché par Thomas Meunier à l'entrée de la surface de réparation. Deniz Aytekin accorde, après concertation avec son arbitre additionnel un pénalty aux barcelonais.

Pour Joël Quiniou, "la maladresse peut être sanctionnée et ce pénalty est justifié." Eric Castellani, ancien arbitre assistant FIFA regrettait "la gestion un peu moyenne de la situation par l'arbitre qui a été sauvé par l'arbitre additionnel."

89ème minute, Marquinhos est à la lutte avec Suarez. Le Barça obtient un second pénalty qui a beaucoup fait parler.

L'avis de Joël Quiniou

Joël Quiniou (source photo : www.pariskop.fr)

"Marquinhos pose son bras sur Suarez mais il y une amplification et une exagération de l'attaquant uruguayen qui était déjà averti et qui aurait pu se voir infliger un second avertissement sur cette action qui ne méritait pas d'aboutir à un pénalty. L'arbitre additionnel, idéalement placé aurait dû apporter son aide à l'arbitre."

Jean-Philippe Izzo, ancien arbitre international est de l'avis de Quiniou : "il y a une micro-faute de Marquinhos sur Suarez qui en rajoute tellement que l'arbitre est tombé dans le panneau." Eric Castellani estime quant à lui que le pénalty "est sévère mais peut se siffler. Suarez en rajoute mais il y a le bras de Marquinhos qui peut gêner Suarez."

Y avait-il pénalty sur Di Maria ?

Les parisiens auraient-ils dû bénéficier d'un pénalty à la 65ème minute suite à un face-à-face de Di Maria avec le gardien barcelonais ? Eric Castellani juge "bonne" la décision de Deniz Aytekin. "Di Maria est touché au niveau du talon mais il a perdu le ballon. Le pénalty ne s'imposait pas." Dans les colonnes du Parisien, Joël Quiniou reste prudent concernant cette situation : "S'il faut deux ou trois ralentis pour prendre conscience qu'il y avait faute, je préfère faire confiance à l'arbitre à vitesse réelle. C'est très délicat, c'est une contre-attaque, l'arbitre est loin. Ensuite, le constat est simple : il y a un contact. Mais il faut se mettre à la place de l'arbitre."

Mascherano semble toucher Di Maria

Notons tout de même l'excellente décision et la prise de risque de Markus Häcker, l'un des assistants de Deniz Aytekin qui a validé à juste titre le sixième but barcelonais, Sergi Roberto étant couvert par Thiago Silva. Un but qui change tout puisqu'il permet aux catalans de se qualifier pour les 1/4 de finale.

Le résumé du match

Aytekin, l'étonnante désignation

La commission d'arbitrage de l'UEFA a-t-elle sous-estimé la rencontre d'hier ? La désignation de Deniz Aytekin peut le laisser penser. Arbitre international depuis 2011, le natif de Nuremberg se rappellera longtemps de ce 1/8ème de finale en terre catalane. Son expérience lors des grands rendez-vous en Ligue des Champions se résume à un 1/8ème de finale dirigé en février 2015 entre Arsenal et Monaco sur lequel il avait d'ailleurs été particulièrement performant. Mais depuis, plus rien hormis un 1/8ème de finale d'Europa League la saison dernière entre le FC. Séville et Bâle. Aytekin fût promu dans la catégorie élite de l'UEFA en décembre 2014, profitant de la retraite internationale de Wolfgang Stark et du soutien d'Herbert Fandel, membre de la commission des arbitres de l'UEFA. Après le festival d'Anastasios Sidiropoulos mardi soir lors d'Arsenal/Bayern, c'est la gestion de Pierluigi Collina et de ses fidèles lieutenants qui est pointée du doigt. A un peu plus d'un an de la Coupe du Monde en Russie, il est urgent de revoir la composition du groupe élite afin de pouvoir s'appuyer sur les meilleurs arbitres européens.

Deniz Aytekin (source photo : www.weltfussball.de)

Lionel SCHNEIDER